Saturday, September 20, 2014

Abaga Nchama pour une modernisation du système bancaire en zone Cemac

 Lucas Abaga Nchama. © cameroun24.net
Menaçant de sanctionner les établissements bancaires qui ne respectent pas les ratios providentiels, le président de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) entend initier une mise à jour.

A la faveur de la 6e réunion annuelle de concertation avec les professionnels de la banque et de la finance, qui s’est tenue le 18 septembre dernier à Libreville, le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) et président de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) a fait part de son intention d’engager une réflexion sur les améliorations à envisager pour adapter le dispositif existant à l’évolution des activités et de la gouvernance financière. Dans la foulée, il a jugé nécessaire de dresser un bilan de la mise en œuvre du règlement Cobac R-93/13 relatif aux engagements en faveur des apparentés dans les établissements de crédit, non sans menacer de sanctions ceux qui s’adonneraient encore aux engagements excessifs.

En effet, conscient du poids des crédits douteux accordés aux tiers, Lucas Abaga Nchama a plaidé pour un respect des ratios providentiels. A en croire ses dires, de nombreux établissements se singularisent par «la fragilité et la dégradation de (leur) situation (…) en raison notamment des prises de risques inconsidérées sur des personnes et entités liées aux dirigeants et aux promoteurs desdits établissements». «Ces engagements octroyés souvent à des taux hors marché, s’avèrent généralement de très mauvaise qualité et immobilisent souvent des sommes importantes et obèrent la situation financière des établissements concernés», a-t-il expliqué.

Un constat d’autant plus préoccupant que ces engagements ne sont pas toujours déclarés au secrétariat de la Cobac. «Lorsque ces concours s’avèrent douteux, les établissements de crédit s’emploient à ne pas les afficher comme tels, en procédant à des restructurations des encours comportant souvent une réduction des mensualités par l’allongement des durées du prêt ou un différé d’amortissement», a déploré le président de la Cobac, relevant au passage que l’analyse rigoureuse préalable du risque n’est pas toujours préalablement menée. «Aussi curieux que cela puisse paraître, c’est souvent à la suite des contrôles de la Cobac que certains administrateurs et actionnaires découvrent tardivement la réalité de la détérioration de la situation financière de leur établissement, alors que celle-ci résulte des engagements compromis accordés aux apparentés», a soutenu Lucas Abaga Nchama.
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